Emission Littéraire

Voici un sketch prévu pour nos futures crétineries filmographiques clermontoises.

Emission littéraire

La scène se déroule dans un studio télé atypique à l’ambiance très feutrée. On se croirait dans un recoin de pub irlandais. Le public est assis par tables de quatre ou cinq, un verre à la main. Quatre invités et un présentateur. Ce dernier est habillé d’un pantalon en velours, d’un gilet en laine et d’un petit veston marron. Les invités sont un auteur en vogue (type bobo), un jeune cadre inventeur de concept (loup aux dents longues), un philosophe new-age (type BHL) et un spécialiste en poliorcétique moderne (en short, marcel et une pipe à l’envers dans la bouche).
La caméra s’approche du groupe. Une musique se fait entendre, un style expérimental particulièrement cacophonique.

Pr : Bonsoir à tous, bienvenue dans notre débat d’idée diffusé à trois heures du matin, je dit « débat d’idée » et non « émission » qui serait un terme vulgaire et quelque peu dépréciateur. J’ai l’intense plaisir de recevoir ce soir Vic’ qui nous présente son dernier né, un roman sans concession, Ludo nous fera ensuite l’honneur de nous expliquer son concept révolutionnaire et d’une rentabilité gargantuesque, Barney-Hugues éclairera de son génie cette rencontre. Enfin, j’ai la joie de voir dans mon modeste lieu de rencontre d’idées un grand monsieur du show-bizz, Pat’ !
Pa : (avec un accent d’aliéné mental): Euuuh, non, je suis en réalité spécialiste en poliorcétique moderne à l’université d’Ispagnac, en Corrèze.
Pr : Superbe, de l’imprévu. On en reparlera mais tout de suite, place au reportage sur le tournage du film Racailles du rail, réalisé par un homme qui aime le chocolat.

Sketch de l’attaque du tram de Clermont (tournage en février ?).

Pr : C’était génialissime. Barney-Hugues, un commentaire ?
BH : Oui, je dirais que c’est avant tout une mise en abîme reflétant un certain anti-américanisme primaire et une forme de nombrilisme culturel assez flagrant. Je pense que le scénariste, qui n’est autre que Gengis Khan, a voulu porter là une attaque virulente au libéralisme économique.
Pr : Vraiment ?
BH : C’est évident, surtout quand on connaît aussi bien Gengis que moi.

Image d’un Gengis Khan qui se tourne vers la caméra : « N’importe quoi… ».

Pr : Je me tourne donc maintenant face à Vic’, Victor Sanverve, qui est l’heureux père du best-seller de l’année : En mangeant Jupiter, dans lequel vous soutenez des propos hardis contre la classe politique.
Vi : Oui, après les évènements que vous savez…
Pr : Non.
Vi : Bah si.
Pr : Non, je vous assure.
Vi : Mais si.
Pr : Ah oui !
Vi : Donc, après ces évènements, profondément dégoûté par la classe politique, j’ai voulu écrire ce livre choc dans lequel je révèle tout.
Pr : Tout ?
Vi : Tout.
Lu : Tout ?
Vi : Tout.
BH : Tout ?
Vi : Tout.
Pa : Ah ouais ? Même le prix des écrevisses ?
Vi : Pour qui me prenez-vous ?
Pr : Mais alors, vous n’avez pas peur d’éventuelles revanches ?
Vi : Peur ? Non. En démocratie, rien ne peut m’arriver. D’ailleurs, je…

Un homme cagoulé entre, un revolver à la main, et tue froidement l’auteur. Il s’enfuit en courant tandis que personne ne bouge.

Pr : J’apprend à l’instant que notre ami Vic’ a décidé de mettre fin à sa carrière d’écrivain.
BH : C’est dommage, il osait révéler au grand jour les frasques de nos dirigeants.
Lu : Ah oui ? Intéressant. Quoi par exemple ?
BH : Et bien des choses qu’un homme comme moi peut apprendre dans ces dîners chics ou dans ces lieux branchés où je parle très fort et où j’étale ma science pour que l’on m’admire.
Pa : Moi, quand je parle des forteresses Vauban, tout le monde s’en fout.
BH : Bref, il paraît que Nicolas Sarkozy…

Le même homme que tout à l’heure revient et abat BH.

Lu : C’est embêtant cet homme qui tue les invités.
Pr : Oui, j’espère qu’il ne vous arrivera rien. Parlez-nous de votre concept juteux.
Lu : C’est simple, c’est un concept permettant à n’importe qui de devenir Chef de l’Etat. Une méthode vous apprenant toutes les ficelles du métier en cinq leçons complètes. Vendues à un prix dérisoire, cela pourrait renverser l’actuelle classe politique et…

L’homme revient et tue le cadre.

Pr : Pat’, il ne reste plus que vous. Avant de discuter poliorcétique, j’aimerais vous poser une question.
Pa : Oui ? Quelle question ?
Pr : Pensez-vous que le solipsisme puisse mener à une revalorisation de la condition humaine ?
Pa : Oui, étant nihiliste, j’en suis intimement convaincu.
Pr : Bien, alors qu’êtes-vous venu nous apprendre ?
Pa : Et bien au XVIème siècle, …

Le tueur revient et assassine l’Historien puis le présentateur.

T : C’est vraiment n’importe quoi. J’exige une chute digne de ce nom.

Jupiter lui tombe sur la tête.

Chut !

Mais...

Vous me la baillez belle... ça se déguste... après...

Une idée pour racommoder la chute : le tueur revient, tue et se prend lui même en otage ( çà on a déjà vu ok ) mais il demande une rançon pour révéler son identité afin que personne ne mourira idiot dans l'histoire?HAPPY END!
Cà me parait jouable et ne pas trop augmenter le budget quand même.

Et hop ! J’allume l’ordi. Et hop ! Je branche internet.
Rrrien… Ah bon ? Fâché, hein ? Ben oui.
Mince, j’ai plein de trucs à finir, de messages à écrire…
Je bricole et retaille tout ce qui dépasse.
Attention à vous, Ecuyer....

Tu veux même pas savoir qui c'est le tueur?

Moi même terribilis horribilis je n'en suis même pas témoin
C'est une info qui s'est égarée
Rachetée par mégarde à la bourse d'images du 20h

Mais Diantre, flash gordon me coiffe encore au poteau!

File meilleur ami de l'homme, lance moi et joutons contre la désinformation!

Non...
Je suis, dorzénavent, officier de l'ordre...
Prière de les respecter. L'officier, et l'ordre...
Voilà, na...

J'ai pourtant reçu un message privé t'accusant de sorcellerie et de hors sujet et vérification faite Madame L'Officier je vous prie d'excuser ces allégations et de ne m'en point tenir pour responsable...
Votre Fidèle Ecuyer!

Les privés sont des gougnafiers.
Ils ne pensent qu'aux doublezons.

Oui je les ai trouvé assez chelouches dans l'ensemble...

Quand on ressemble à Jean-Pierre Chevénement ou à rien, on ne parle pas de frites !

Une vague ressemblance c'est toi qui frôle la diffamation et le gloubi boulga!

Pas du tout, monsieur le schyzophrène !

Bien sûr, ça s'effrite...

Tout baigne dans l'huile.

Mince, j'ai oublié mes palmes... plongée différée... et pendant ce temps, la température monte...

Houston, we have a problem ! Haroun and Jacques-Yves are in the shit. Where is this fucking Chuck Norris who have to save us ?

Il reste de la mousse au chocolat. Nous sommes sauvés

Et lustrons notre croate !

allons allons, un croate lustré n'a jamais relancé l'économie...

Il faut lui donner de l'élan et peut-être aussi l'enrober de sucre glace.

uhuhuh
ça me rappelle l'histoire du tricycle de Clémenceau

Racontez-nous, je vais chercher chips à l'ayatollah.

Clémenceau avait loué un tricycle...
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dîtes-moi si je vous ennuie
oh si je vois bien que j'ennuie...
si c'est comme ça, je recharge mon colt à camembert et m'en vais chasser la pustule crécerelle